Ce 27 juin 2023, une explosion sur un méthaniseur en construction dans l’Oise. Aucun blessé mais une grosse peur pour les quelques ouvriers sur le site. Les circonstances de cet accident ne sont pour l’heure pas encore connues. Il s’agira de découvrir si la cuve qui a explosé était déjà chargée de matières organiques et dans quelles conditions. Selon les informations du journal oisehebdo.fr, même si le méthaniseur n’est pas encore en fonctionnement, des cultures destinées à la méthanisation sont régulièrement livrées et entreposées sur le site.
Par Fabrice Alves-Teixeira :
« Explosion sur le site en construction du méthaniseur du Vandy à Saint-Etienne-Roilaye
«Les ouvriers ont entendu un gros boum, et puis on a vu de la fumée». Une explosion suivie d’un incendie s’est produite ce mardi 27 juin vers 8 heures sur le chantier du futur méthaniseur dit «du Vandy» à Saint-Etienne-Roilaye. Le site est situé en bordure de forêt entre les villages de Saint-Etienne et de Roilaye.
«Ça a pété fort»
«De chez moi, je n’ai pas entendu l’explosion, mais les ouvriers qui étaient sur le chantier m’ont dit que ça avait pété fort», reprend le témoin, qui habite à proximité du chantier. La détonation semble s’être produite dans un dôme en construction. Il s’agirait de ce que l’on appelle un digesteur, une grande cuve cylindrique qui sert à la fermentation des matières organiques destinées à devenir du biogaz. D’après nos informations, une bâche aurait pris au-dessus de ce digesteur. Cela aurait provoqué l’explosion. Sur place, on indique qu’il n’y a eu ni flammes ni odeurs dégagées. Il s’agit là d’une manière de dire que ces faits n’ont engendré aucune pollution quelconque ».
Particularité ici, ce projet est porté par la SAS BioMéthane du Vandy dont Eric Béguin, le maire, est l’un des associés en compagnie de Maxime Béguin (son fils), Stanislas Béguin (son autre fils) et Fabrice Carbonnaux (pas de lien de parenté).
«Comme d’habitude, les sujets importants n’ont pas vraiment été abordés au conseil municipal. Dès que les conseillers ont voulu – lors des questions diverses – aborder les questions qui fâchent, le maire a voulu minimiser ou détourner le sujet», explique Claire Lesage, présidente de l’association de défense des riverains, . Ce soir-là, ils voulaient en savoir plus sur les questions de circulation routière. Pour fonctionner, un méthaniseur doit être alimenté en végétaux. Le méthaniseur de la SAS BioMéthane a une autorisation pour recevoir environ 72 tonnes par jour. Ce qui engendrera un trafic important sur ces routes rurales. «Le maire a simplement demandé, ce soir-là, d’avoir pitié de la secrétaire, afin d’écourter le sujet», rapporte Claire Lesage.
«Alors que le méthaniseur n’est même pas encore en service, on constate par moment déjà un important trafic», note la présidente d’Entre Bois, Champs, et villages. Que ce soit pour les livraisons de matériaux pour construire le méthaniseur ou l’apport de pulpes pour le futur méthaniseur, ces livraisons devraient respecter un plan de transport. «Il y a des horaires précis qui sont ignorés, et un itinéraire dont on ne sait même pas quelles routes il doit emprunter», rapporte-t-elle. Conséquence : «Les bus scolaires des écoles élémentaires du secteur et du collège de Couloisy croisent régulièrement ces camions sur des routes, sinueuses, parfois en montée et trop étroite pour se croiser de front.
Visiblement les critiques sont communes sur ces sujets dont le trafic routier est le principal grief.
Autre inquiétude en cas d’incendie comme ici, quand le site touche une forêt en pleine période de sécheresse comme en ce moment !