Une nouvelle enquête de Radio-France fait resurgir le mystère des morts inexpliquées de vaches dans certains élevages après l’installation de parcs éoliens (02 11 2019). De nouvelles pièces sont portées au dossier.
La Dépêche publie, elle aussi, ce matin du 2 novembre 2019 un nouvel article sur le problème de plusieurs éleveurs ayant eu des problèmes sur leur élevage à proximité d’un parc éolien.
« La santé des vaches s’est améliorée quand les éoliennes se sont arrêtées »
Aujourd’hui pourtant, plusieurs agriculteurs entendent établir que lorsque l’électricité provenant d’un équipement électrique à proximité de leurs champs a été coupée – qu’il s’agisse d’une ligne électrique, d’une éolienne, de panneaux photovoltaïques ou d ’une antenne relais – la santé de leur troupeau s’est nettement améliorée. Dans certains cas, le lait est redevenu consommable. Ils ont pu le démontrer grâce aux données enregistrées sur leur robot de traite, que la cellule investigation de Radio France a pu examiner.
Des actions ont déjà été faites en justice et le combat dure depuis plusieurs années.
C’est le cas d’Alain Crouillebois, éleveur de vaches dans l’Orne, dont le troupeau était malade. Après avoir fait déplacer à ses frais une ligne souterraine de 20 000 volts placée à 20 mètres de ses bâtiments, sa production a augmenté.
Même chose pour d’autres agriculteurs, en Loire-Atlantique. Didier et Muriel Potiron ont perdu plus de 300 vaches en sept ans depuis l’installation d’un parc éolien en 2012. En 2017, les éoliennes se sont arrêtées pendant quatre jours, du 1er au 4 mars. À ce moment-là, le comportement de leur troupeau a radicalement changé. Prudents, ils ont fait faire un constat d’huissier. « Dans nos deux exploitations la différence était spectaculaire, se souvient Céline Bouvet. Au robot de traite des Potiron, il y avait beaucoup plus de passage, les vaches passaient toute seules, à l’inverse d’aujourd’hui ! Et dans mon exploitation c’était pareil, j’ai repris 200 litres de lait en deux jours ! Soit 2,5 litres de lait en plus par vache, c’est énorme. » Les données de son robot de traite en attestent, elles ont fait l’objet d’une étude. L’avocat de Didier Potiron va porter plainte contre X.
Un autre avocat, maître Lafforgue, va aussi porter plainte pour une douzaine d’autres éleveurs. En centre Bretagne, le même phénomène inquiète. En trois ans, Stéphane, un agriculteur installé à Allineuc, dans les Côtes d’Armor, a perdu près de 200 vaches. À Loudéac, dans ce même département, un autre agriculteur a perdu 120 bêtes.
https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-02-novembre-2019