A St-Etienne-Roilaye, les riverains avaient raison de s’inquiéter (voir article précédent). La préfecture reconnait que du digestat était déjà sur le site et se pose des questions sur le traitement du sinistre :
La préfecture impose des mesures d’urgence à la société Biométhane du Vandy après l’incendie survenu sur le méthaniseur de Saint-Etienne-Roilaye, près de Pierrefonds. Après le feu subi par l’unité de biométhanisation mardi 27 juin en matinée, la préfecture considère que «l’absence de moyens d’extinction ne permet ni la mise en exploitation du site, ni la réalisation d’essais».
La préfecture impose à l’exploitant d’évacuer «dans des installations autorisées les digestats et les matières premières présentes» dans la cuve.
Une détonation, suivie d’un incendie…
«Une détonation s’est produite, suivie d’un incendie, rappelle l’arrêté préfectoral. Le sinistre a notamment endommagé la bâche de la cuve de stockage de digestat liquide, dans laquelle du digestat froid était présent depuis la semaine précédente, des câbles électriques à proximité de cet équipement, et éventuellement la canalisation en PEHD souterraine qui relie cette cuve de stockage au local de pompage.»
La préfecture constate que «l’exploitant a fait parvenir sur le site du digestat liquide et des matières premières pour l’ensemencement du digesteur, avant la mise en service de l’installation». Elle constate aussi que «les moyens en eau pour la défense incendie ne sont pas mis en place».
L’exploitant a émis comme hypothèse qu’un «incident de chantier puisse être à l’origine du sinistre».
La préfecture estime que l’accident est susceptible de se reproduire, si les causes restent indéterminées et non traitées. Elle n’exclut pas «un sinistre plus important, sans mesures en place».
Sécurité des personnes et protection de l’environnement
La préfecture indique que «la cuve de stockage de digestat liquide, les tuyauteries et les équipements de sécurité de l’installation impliquée ont peut-être subi des désordres et des dégradations». «Ce qui pourrait nuire à la sécurité des personnes et à la protection de l’environnement», estime la préfecture.
L’exploitant doit produire un rapport dans un délai de deux mois pour préciser les circonstances et causes de l’accident. La société Biométhane du Vandy a informé la Dreal que «toutes les canalisations reliant la cuve de stockage de digestat liquide au local pompe sont déconnectées et remplies d’eau». Il n’y a plus de bâche sur la cuve de stockage.